Le cerveau « néomammalien » ou cerveau rationnel représente la troisième et la plus externe des structures du modèle “Triune Brain” de Paul McLean.
MacLean a proposé que le cerveau néomammalien serait responsable de la pensée abstraite et rationnelle, de la prévoyance, du recul et de la perspicacité. Des éléments qui pourraient être considérés comme les fonctions composantes du concept de traitement réflexif de Don Norman.
Rappel : Le modèle de cerveau triunique ou trinitaire n’est peut-être pas une représentation tout à fait exacte du cerveau humain et de son développement. Mais le concept de nos trois cerveaux (reptilien, paléomammalien et néomammalien) représente un guide utile pour nous en tant que designers qui cherchent à saisir ce que signifie être un utilisateur humain.
Ainsi, bon nombre des informations que nous tirons de cette manière peuvent jouer un rôle déterminant dans la mise au point de produits qui s’adaptent de la meilleure façon possible à leurs utilisateurs cibles.
Le cerveau néomammalien se compose du néocortex et des structures thalamiques environnantes. Le néocortex est l’une des structures cérébrales qui nous aident à distinguer le cerveau humain de celui de tout autre animal.
Chez l’homme, le néocortex est nettement plus grand. Alors que les autres animaux ont des néocortex lisses, le néocortex humain est rainuré et strié. C’est ce qui augmente considérablement sa surface.
Le rôle du cerveau néomammalien ou cerveau rationnel
On pense que le cerveau néomammalien est le dernier développement majeur dans l’évolution du cerveau humain. Il en est la structure la plus externe. Et les études d’imagerie ont montré que cette région est impliquée dans la pensée d’ordre supérieur.
Les fonctions du cerveau néomammalien comprennent :
- l’analyse,
- le traitement sensoriel,
- l’apprentissage et la mémoire,
- le contrôle moteur,
- la prise de décision,
- le raisonnement et la résolution de problèmes.
La responsabilité principale et globale du néocortex est de déterminer ce qui se passe dans le monde extérieur.
Cette fonction comporte un certain nombre de composants. Tels que déplacer nos organes sensoriels afin qu’ils soient dans la meilleure position possible pour :
- la réception des informations perceptives,
- traiter le stimulus,
- stocker une représentation précise
- et manipuler mentalement cette représentation…
[…] afin de déterminer la meilleure réponse possible.
Des études portant sur des patients présentant une forme de lésion préfrontale (par exemple, une lésion cérébrale ou une maladie congénitale) ont montré le rôle important que cette structure joue dans la pensée d’ordre supérieur.
Lorsque le fonctionnement du cortex préfrontal est compromis, notre mémoire à court terme est généralement affectée. Ce qui a souvent un effet catastrophique sur notre capacité :
- à donner un sens et
- à former une représentation cohérente du monde.
Le cortex préfrontal reçoit des « informations » (sous forme d’activité neuronale) de diverses régions du cerveau. Puis il consolide ces informations en une représentation signifiante et praticable du monde.
Par conséquent, tout ce qui entrave le fonctionnement du cortex préfrontal est susceptible d’affecter de nombreuses qualités qui nous séparent du reste du règne animal.
Ce qu’il faut retenir du cerveau rationnel
Le cerveau néomammamilien représente le « troisième cerveau » du modèle “Triune Brain” de Paul McLean. Cette région est considérée comme la structure cérébrale responsable du « soi » (c’est-à-dire ce qui fait de vous « vous »).
Le cerveau néomammalien se compose de diverses structures situées sur la section la plus externe du cerveau, comme le néocortex et d’autres structures thalamiques. Il contrôle des fonctions d’ordre supérieur, telles que :
- l’apprentissage et la mémoire,
- la résolution de problèmes,
- la prise de décision et le raisonnement.
Peut-être plus important encore, le cerveau néomammalien reçoit, analyse et convertit les informations du reste du cerveau. C’est fait dans le but de nous aider à former une représentation précise et utilisable du monde pour l’action.
Malgré les critiques que ce modèle a reçues pour simplifier à l’extrême les choses, en considérant les utilisateurs et les consommateurs sous l’angle de leurs « trois cerveaux », nous pouvons espérer pour l’expérience complète, englobant nos qualités primaires, émotionnelles et rationnelles.
Par conséquent, le modèle du cerveau triunique ou trinitaire n’est peut-être pas une représentation entièrement exacte du cerveau humain et de son développement ; mais le concept de nos trois cerveaux (reptilien, paléomammalien, et néomammalien) représente un guide utile pour les designers qui cherchent à saisir ce que signifie être un utilisateur humain.
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Références et où en savoir plus
Course: The Brain and Technology: Brain Science in Interface Design:
https://www.interaction-design.org/courses/the-brain-and-technology-brain-science-in-interface-design
Rakic, P. (2009). “Evolution of the neocortex: a perspective from developmental biology”. Nature Reviews Neuroscience, 10(10), 724-735.